Le 1er janvier 2021 une nouvelle mesure de sécurité routière est entrée en vigueur : l'obligation pour tous les véhicules pesant plus de 3,5 tonnes de porter un autocollant signalisant les angles morts, sous peine d'une amende de 135 euros. Selon les auteurs de l'arrêté, ce sticker en couleurs jaune et noir devrait être visible des côtés et de l'arrière et prévenir les usagers de la route vulnérables, tels que les cyclistes ou piétons, d'un éventuel danger. Ce sticker permettra d'éviter des terribles accidents, comme celui où en 2018 à Paris une attaché parlementaire avait perdu la vie à vélo. C'est en pensant à cet accident que le Parlement avait voté en 2019 l'adoption de cette mesure, justifiant sa décision par la croissance incéssante du nombre de bicyclettes et des trottinettes dans les villes.
Les spécialistes de la route critiquent cette mesure et la considèrent inutile. Ils considèrent que l'utilisation des caméras, permettant aux chauffeurs de mieux voir les autres utilisateurs de la route, serait plus appropriée, car un cycliste en mouvement n'aura pas forcément le temps de voir ce sticker. En plus, du côté technique, les autocollants tiennent mal sur les bâches des camions.
Les syndicats et les Fédérations des transporteurs routiers trouvent bizarre que le port de l'autocollant est devenu obligatoire depuis le premier jour de l'année 2021, mais le décret n'est sorti que dix jours après. Pendant trois mois les forces d'ordre auront le droit de ne pas verbaliser les non-porteurs de l'autocollant et durant douze mois il sera autorisé de porter un ancien autocollant sur le véhicule. On craint à la Fédération nationale des transports routiers qu'en cas d'accident et si l'autocollant correspondant aux normes sera absent, la responsabilité du conducteur sera plus grave.
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