Dans un an jour pour jour, en juillet 2022 entrera en vigueur le Règlement du Parlement européen du 27 novembre 2019, dont le texte, parmi d'autres prescriptions sur l'équipement des voitures, contient l'obligation d'équiper toutes les voitures neuves d'une ''boîte noire'' homologuées. Les voitures neuves devront être équipées de la boîte noire avant juillet 2024.

La boîte noire est un dispositif destiné à enregistrer certaines données critiques de conduite transmises par les capteurs de l'automobile, telles que la vitesse et le freinage, la position de la voiture, le fonctionnement des systèmes de sécurité, mais seulement quelques instants avant, pendant et après un accident seront sauvegardés dans la mémoire. L'enregistreur ne pourra pas être désactivé, se trouvera dans un endroit inaccessible et pourra prendre la forme d'un boîtier connecté à la voiture ou être intégré dans les programmes embarqués de chez Renault. Par contre, le dispositif ne pourra pas savoir si le conducteur utilisait son téléphone en conduisant, s'il a bu ou a pris des stupéfiants avant de se mettre au volant.

Les auteurs de la loi assurent que les données enregistrées seront anonymisées, le boîtier n'étant pas capable d'enregistrer le numéro d'identification ou d'immatriculation de la voiture, et ne pourront pas être transmises aux tiers. Elles ne pourront être utilisées que par les autorités afin d'étudier les accidents d'un point de vue statistique. Les données récoltées aideront à comprendre les circonstances réelles d'un accident, le rôle du comportement du conducteur et à prendre des mesures nécessaire pour assurer la sécurité sur les routes.

A côté de l'évident avantage de responsabiliser les conducteurs, les spécialistes et les automobilistes trouvent des points à reprocher à la loi. Selon les usagers, les voitures neuves équipées d'un boîtier seront environ 100 euros plus chères, tandis que la boîte noire ne présente aucun intérêt pratique pour les automobilistes, car elle n'aidera pas à éclaircir, en cas d'un accident, qui avait tort.

D'après la porte-parole de la Ligue de conducteurs, Alexandre Legendre, l'obligation d'avoir un enregistreur de données dans la voiture peut se convertir à l'avenir en surveillance des automobilistes, grâce à la possibilité de récupérer techniquement beaucoup de données sur le déplacement.

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